Depuis notre plus jeune âge, nous sommes entourés de messages et de croyances sur l’amour. De l’exemple de nos parents, à ce que nous voyons à la télé, en passant par les histoires mythiques comme Roméo et Juliette et les chansons qui tournent en boucle à la radio, les contes de fées avec des princes et des princesses ou encore des proverbes et autres maximes, sans parler du poids des religions et des traditions, les exigences familiales et les normes sociétales…
Nous nous construisons une image de l’amour, du couple, de ce que nous devons faire, de ce que nous devons vivre, de ce qui est normal et de ce qui ne l’est pas.
Nous finissons souvent par croire que le bonheur c’est de se marier et d’avoir des enfants, que le monospace, la barrière blanche et le chien sont l’accomplissement ultime.
Et nous ne comprenons pas pourquoi, une fois que nous avons tout ça, nous ne sommes toujours pas heureux.
Alors on se rappelle de tous ces films avec des couples torturés, et on se dit que c’est normal. Que la souffrance fait partie du lot. On finit par se convaincre qu’il n’y a pas d’amour sans souffrance et que c’est le prix à payer.
Comme nos voisins vivent la même chose, on ne se pose pas trop de questions et on accepte la fatalité.
Et si nous arrêtions d’acheter les croyances de philosophes torturés, de scénaristes avides d’argent et d’ancêtres qui n’en savaient pas plus que nous ? Toutes ces croyances ne sont que ce qu’elles sont : des croyances. Et des croyances erronées et limitantes.
L’amour n’est pas une souffrance
Toute souffrance nous signale un problème, une douleur de notre enfance non évacuée, un dysfonctionnement dans notre relation amoureuse. Et quel que soit le partenaire, tant que ce n’est pas réglé on revivra le même style de problème.
S’il y a souffrance c’est qu’il y a relation toxique. Et dans certains cas, partenaire toxique.
Une relation ne peut être saine, épanouissante et vraiment remplie d’amour que si l’on a guéri sa relation à soi-même, qu’on est heureux, épanoui et que l’on s’aime soi-même. C’est ce qui nous permet de guérir notre relation à l’autre ou d’attirer quelqu’un qui nous correspond réellement et qui est lui-même heureux et épanoui.
Maya Angelou disait : « Je me méfie des gens qui ne s’aiment pas et qui me disent ‘je t’aime’. Il y a un proverbe africain qui dit : « Soyez prudent lorsqu’une personne nue vous offre un t-shirt » ».
Tout part de l’amour de soi.
Apprendre à s’aimer et changer le scénario amoureux
Le drame, les émotions fortes, les clichés ça fait vendre. Nous aimons tous être surpris, passer du rire aux larmes, qu’une histoire nous bouleverse, c’est comme une drogue et nous en redemandons.
Nous sommes accros aux émotions, les médias l’ont bien compris et ils nous en servent à outrance, à coup de nouvelles catastrophiques, de films fantastiques aux effets spéciaux ahurissants, de films d’actions au rythme effréné, et de films d’amour complètement rose bonbon ou au contraire dramatiques au possible. Des chansons lancinantes, des images choc, tout pour nous promener d’une émotion forte à une autre émotion forte en un minimum de temps.
Nous nous habituons à tout ça et cela fait tellement partie de notre quotidien que nous finissons par croire que c’est un reflet de la réalité et nous achetons tous ces messages.
Mais la réalité est beaucoup trop riche et diverse pour être résumée en 1h30 de film. Et le bonheur ce n’est pas vendeur. Il n’y a pas de suspense, il n’y a pas de larmes.
Il faut se défaire de toutes les croyances erronées sur l’amour qui sont véhiculées et transmises depuis des siècles par des gens malheureux ou cherchant à vendre et plutôt apprendre et se nourrir de l’exemple de gens heureux qui connaissent quelques recettes du bonheur.
Mais pour changer ses croyances, il faut accepter de laisser s’en aller la souffrance connue pour laisser la place au bonheur inconnu.
Et l’inconnu fait peur. Le connu, même s’il est souffrance, est confortable, rassurant. Nous avons fini par apprivoiser la souffrance, elle nous tient compagnie. Prendre le risque de lâcher notre confort même s’il est douloureux, c’est angoissant.
Et si on ne trouvait rien pour le remplacer ? Après tout, le bonheur tout le monde en parle mais personne ne l’a jamais mis dans une boîte, on ne peut pas le toucher, ni le disséquer… Existe-t-il réellement ? C’est un sacré risque de jeter sa souffrance et ses croyances à la poubelle.
Heureusement, nous pouvons tous trouver ce courage en nous. Le courage de refuser d’adhérer à des croyances limitantes, le courage de reprendre le pouvoir sur notre vie et de décider de créer notre bonheur.
Retrouvez le goût de l’aventure, de la découverte, retrouvez la croyance en l’amour, en la passion qui peut se retrouver au fil des années dans une relation bâtie sur des bases solides de confiance, partage et complicité.
Il n’y a pas de fatalité. Vous pouvez avoir l’amour dont vous rêvez et construire une vie bien meilleure que tout ce que vous pouvez voir au cinéma.
C’est du travail et un entretien quotidien. Et c’est une belle aventure. C’est du rire, de l’amusement, du travail d’équipe. L’amour c’est du bonheur. Ne vous laissez pas convaincre que la souffrance en fait partie.
Ecrivez votre propre scénario car L’amour n’est pas souffrance
Mélodie Sachs.