Les difficultés scolaires sont la norme, pas l’exception

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Tout d’abord, un constat : votre enfant n’est pas le seul, ou la seule, à avoir du mal à réussir ses études. J’ai enseigné trois ans dans des établissements secondaires privilégiés, et je peux vous dire que la plupart des élèves ont des difficultés scolaires d’un type ou d’un autre. Quant aux écoles publiques, c’est encore pire. Même à la fac, j’ai pu voir comment environ 90% des étudiant(e)s échouaient en première année et redoublaient, changeaient de filière ou carrément abandonnaient les études.

Cela signifie que si votre enfant a des problèmes scolaires, ce n’est pas forcément votre enfant qui est le problème. Sans rentrer dans des polémiques, le système scolaire en lui-même a de nombreuses failles, et il y a aussi des facteurs sociaux ou familiaux qu’il est incapable de compenser. Aller en cours ne suffit pas pour réussir ; c’est une vérité difficile à admettre, injuste si vous voulez, mais bien réelle.

Le système scolaire, à lui seul, ne garantit pas la réussite de votre enfant. Si vous voulez cette réussite, il va falloir chercher ailleurs. Ceci posé, voyons concrètement comment aider votre enfant à surmonter ses difficultés.

Solution nº1 aux difficultés scolaires : réglez les problèmes à la maison

Vous le savez sans doute, quand vous avez un problème personnel (deuil, problèmes de couple, santé…), cela affecte votre performance au travail. Les enfants sont pareils ! Si votre fils, ou votre fille, souffre à cause de circonstances externes à l’école, sa concentration, sa motivation et donc ses résultats vont forcément être affectés.

Cela signifie que pour aider votre enfant, la première chose à faire est d’assurer sa sécurité affective, en cultivant une ambiance détendue et bienveillante à la maison. Si vous avez des problèmes personnels ou professionnels, essayez de ne pas faire passer votre frustration ou votre impatience sur vos enfants.

Essayez aussi, notamment en cas de problèmes de couple, de garder un esprit d’équipe. C’est terrible pour un enfant de voir ses parents, deux êtres qu’il aime, se déchirer ou se mépriser l’un l’autre. C’est très difficile aussi de s’organiser à l’école quand il n’y a pas de cadre stable à la maison (alternance constante entre deux résidences, consignes contradictoires des parents, incertitude sur l’avenir de la famille…).

Votre enfant a besoin de sentir que quoi qu’il arrive, vous restez ses parents et vous êtes là pour l’aider à traverser les mauvaises passes. Ne lui cachez pas vos problèmes : vos enfants sentent quand ça va mal, et peuvent facilement s’imaginer des choses pires que la réalité. Vous devez répondre à leurs interrogations et à leurs craintes, en leur faisant sentir qu’il y a toujours une issue.

Vous ne pouvez pas faire cela si vous êtes au fond du trou ; vous n’aurez ni le temps, ni l’énergie, ni la sérénité nécessaires. Commencez donc par gérer vos propres problèmes, et cherchez de l’aide si vous n’y arrivez pas. Je peux vous aider si vous traversez une crise personnelle, professionnelle ou de couple (jetez un coup d’oeil sur mon site).

Solution nº2 aux difficultés scolaires : agissez tôt

Les professeurs particuliers interviennent souvent auprès d’élèves qui ont accumulé les lacunes pendant plusieurs années, qui sont découragé(e)s et ont perdu foi en leurs capacités. Difficile dans ces conditions de les remotiver assez pour qu’ils surmontent un tel retard par eux-mêmes (surtout avec des élèves qui n’ont jamais été bosseurs à la base…). Difficile aussi, en 1-2h de soutien par semaine, d’assimiler 30h de leçons pour lesquelles l’élève n’a pas les bases, et en plus combler les lacunes des années précédentes.

Dans ces conditions, la remise à niveau devient presque impossible. Il ne reste plus qu’à limiter les dégâts, et assumer que l’enfant va terminer péniblement sa scolarité.

Comment éviter cela ? En traitant les problèmes dès qu’ils apparaissent. Prenez l’habitude de faire un « contrôle de qualité » du travail de votre enfant, tous les jours. Il y a une grande différence en termes d’assimilation entre un travail fait à la hâte pour aller jouer le plus vite possible, et un travail fait sérieusement. Expliquez à votre enfant la différence et contrôlez que son travail soit bien fait. Ça demande du temps et de l’énergie, mais c’est le seul moyen d’éviter l’accumulation de lacunes, et en même temps de lui transmettre l’importance d’être responsable.

Une fois que vous sentez que votre enfant devient autonome, lâchez du lest mais veillez au grain. Dès qu’il y a une note en dessous de la moyenne, reprenez le chapitre pour vous assurer qu’il est assimilé, et surveillez son travail à nouveau tous les jours jusqu’à la prochaine note.

Solution nº3 aux difficultés scolaires : n’exigez pas l’impossible

Pour finir, n’oubliez pas de prendre en compte la nature des enfants en général, et des vôtres en particulier.

Les enfants ne voient pas à long terme, ils n’ont même pas vécu le long terme ! Ils suivent leurs envies du moment et en font juste assez pour s’éviter de plus gros problèmes. La plupart des enfants n’ont pas envie de passer 30h par semaine en cours et faire ensuite des devoirs à la maison, et vont chercher, pour peu qu’ils en aient l’occasion, à esquiver le travail. Cela ne signifie pas qu’ils ont un déficit d’attention, ça veut dire en fait qu’ils sont assez intelligents pour ne pas faire bêtement ce qu’ils n’ont pas envie de faire !

Donc ne culpabilisez pas votre enfant s’il ou elle ne fait pas tout comme vous le souhaiteriez. Essayez de nouer un dialogue, de comprendre sa posture, vous obtiendrez de bien meilleurs résultats. Votre enfant veut vous faire plaisir, obtenir votre approbation, et ne pas avoir de problèmes : vous avez là suffisamment d’armes pour en obtenir ce que vous voulez… à condition de ne pas aller contre sa nature.

Certain(e)s enfants ne seront jamais des intellectuel(le)s. Cela ne les empêchera ni de réussir financièrement, ni d’être très heureux. Peut-être que votre enfant aime mieux être avec ses camarades qu’écouter le cours. Peut-être qu’il ou elle est un peu rebelle. Mais savoir s’entendre avec les gens lui ouvrira plus de portes que d’avoir plein de diplômes, et avoir une volonté ferme est une qualité précieuse dans la vie. Bref, le système scolaire valorise la docilité et certains types d’intelligence, qui ne sont pas forcément les plus nécessaires dans le monde adulte.

Certes, avoir la moyenne dans toutes les matières est à la portée de tout(e) élève ayant une intelligence normale. Mais si votre enfant n’a pas un profil d’élève modèle, ça n’a aucune importance. Ce qui est important, c’est que vous lui transmettiez ce qui lui sera nécessaire quel que soit son chemin : l’organisation, la responsabilité, le goût de l’effort, et la curiosité. Le reste, ce sera à lui ou à elle de le choisir, le temps venu. Bon courage et bonne chance !

Des questions ? Posez-les dans les commentaires ou envoyez-moi un mail à [email protected].

Anahí Castro

J’accompagne des personnes souhaitant améliorer leur vie de couple, professionnelle ou personnelle. Retrouvez-moi sur mon site http://anahicastro.com.